Bousculer, expérimenter

Quand l’île laboratoire réinterroge les modèles artistiques et culturels
06/12/2021
Centre Culturel Alb’Oru - Bastia

En Corse tout est culture, l’île bouillonne et est riche d’initiatives artistiques, de présence créatrice, en témoigne la période du Riacquistu. Ancrée dans une tradition, sa culture a su aussi être accueillante à l’émergence de nouvelles modalités d’intervention et d’innovations.

L’île a toujours été un foyer méconnu/insoupçonné de création et d’expérimentations. Par la forte présence de pratiques amateurs, de nombreuses formations musiques actuelles, de café concerts, de pratiques artistiques hybrides, de propositions hors les murs et innovantes, par l’investissement de lieux atypiques, par la création de collectifs et de réseaux hors des institutions.

Cette matrice alternative fonde également les bases des singularités du projet culturel insulaire.

Dans le contexte européen, comment la Corse peut-elle révéler et accompagner les nouveaux talents des cultures alternatives ?

Comment accueillir l’expression de voix à la marge des espaces institutionnels, voire contestataires, dans le cadre de cette candidature ?

Comment les artistes corses peuvent-ils rejoindre et s’inscrire dans les grands courants esthétiques européens contemporains en apportant une contribution spécifique, liée à son histoire et ses imaginaires ?

Comment la corse peut se muer en laboratoire culturel?

Les intervenants

Modératrice

Dominique VERDONI

Dominique VERDONI est Professeur des Universités. D’abord certifiée du second degré (Major de la première promotion du CAPES de LCC en 1991), puis docteur en 18ème section (sciences de l’art) elle est recrutée en tant que MCF en 1995 à l’université de Corse au sein de la FLLASHS, puis comme Professeur des Universités en 2006 (« Inventaire et valorisation des patrimoines ». Elle est membre du concours d’agrégation des LDF (Langues de France).

Artiste

Ange Leccia

De ses premières expérimentations cinématographiques en super 8 à Poussière d’étoiles (2017) en passant par Mer (1991), les œuvres d’Ange Leccia offrent des moments en suspension où le temps et l’espace deviennent la mesure des émotions. Son travail propose une analyse charnelle de l’image où la lumière et les éléments naturels affirment l’énergie de la création. Après des études à la Sorbonne et un pensionnat à l’Académie de France à Rome, il enseigne à l’école des Beaux-Arts de Grenoble puis de Cergy. De 2001 à 2017, il crée et dirige le Pavillon au Palais de Tokyo. Ses oeuvres ont été exposés en France et à l’étranger (Paris, New York, Tokyo, Londres, Shanghai…)